Je ne savais pas que Michel Ocelot sortait un nouveau film. Je n’en avais pas entendu parler, j’ai simplement regardé le ciel gris, consulté l’appli du ciné d’à côté et proposé au garçons d’aller se faire une toile.
1h35 plus tard, j’ai juste envie de vous dire : allez voir Dilili à Paris. Le film est d’une beauté incroyable. D’une richesse incroyable. Mes garçons ne sont pas discrets, et nous avons probablement un peu gêné nos voisins, mais comment ne pas discuter devant un tel film ? On y voit un Paris de la belle époque, sublime. On y reconnait les plus beaux monuments, les parcs, les rues. On y croise des personnalités, des artistes, des scientifiques : Pasteur, Sarah Bernhardt, Monet, Rodin, Emma Calvé, Toulouse-Lautrec, Satie, Proust, Eiffel, Picasso, Marie Curie… Alors oui, nous avons discuté, forcément. À chaque tableau, il y avait quelque chose à dire, une précision à apporter, un souvenir à évoquer !
C’est un film à partager, à commenter, un film pour apprendre et s’émerveiller.
Je viens de découvrir le site de Dilili à Paris, et le dossier pédagogique mis à disposition pour les enseignants. Je sais déjà que je vais imprimer certaines pages, proposer des activités aux enfants, parce que c’est juste du bonheur de se servir d’un tel support pour apprendre.
Voilà, c’était beau, effrayant, féministe, drôle, intelligent. Certains passages sont anxiogènes (attention aux plus petits). Certains sont carrément flippants (plus sur le fond que sur la forme, notamment en raison des événements actuels et de la place de la femme ). Il y a un côté bottin mondain, avec l’accumulation de personnages célèbres. Mais ça m’a donné envie d’emmener les enfants à l’expo Mucha et au musée Rodin, et de réécouter les gnossiennes. Ça m’a rappelé à quel point j’aime l’Art Nouveau. Ça m’a surtout donné envie de revoir le film bientôt, à la maison, pour pouvoir discuter autant qu’on veut, faire pause au besoin, repérer toutes les petites choses qu’on a manquées.
Je ne reproche que deux choses à ce film. Un : de passer un peu vite sur les « zoos humains », une attraction très courue à cette époque, mais dont on reconnait maintenant le caractère humiliant et inhumain. Le reste du film se charge toutefois de traiter du racisme. Deux : un final musical un peu long/incongru compte tenu du dénouement de l’histoire.
Pour finir, la bande annonce :
Dites-moi ce que vous en pensez !
aah Michel Ocelot, c’est toujours des petits chefs-d’oeuvre que je regarde avec des grands yeux d’enfant, malgré mes presque 30 ans!
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Et à 38 ans ça marche encore 🙂 C’était beau, mais beau… j’ai vu ensuite qu’il avait travaillé à partir de photos, et les personnages avec son style si particulier sur ces décors au plus près du réel, c’est magique…
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Comme c’est rassurant de voir qu’une maman fait son travail , ouvrir l’esprit de ses enfants à l’art et leur apprendre à réfléchir au lieu de les gaver de guimauve formatée de l’usine américaine. Je lis vos articles sans jamais laisser de commentaires mais ce matin, vous m’aidez à commencer la journée de bonne humeur.
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