La bande originale de C’est encore loin, le bonheur ?

Aaaaaaah mais j’en ai mis du temps, à poster cette playlist ! Alors la voilà enfin  : c’est la B.O. du roman, les morceaux qui accompagnent chaque souvenir de Madie dans C’est encore loin, le bonheur ? Avec en prime quelques anecdotes sur leur choix, le pourquoi de leur présence dans le bouquin… Parce que non, les morceaux n’ont bien sûr pas été choisis au hasard. Je voulais que l’ambiance musicale colle à l’ambiance du flashback + que les paroles fasse écho au texte + que la chronologie soit respectée. Les titres sont donc toujours : soit de l’année du souvenir, soit antérieurs. Et si vous parlez anglais vous en profiterez encore mieux 😉 car j’ai souvent une préférence pour les titres anglophones, comme vous l’avez sans doute remarqué ! J’ajoute que ce sont tous des morceaux que j’aime, que j’ai écoutés, adorés, scandés, que j’écoute encore pour certains… bref c’est un peu de moi dans cette sélection aussi.

Alors montez le son et profitez de la balade, avec ou sans le livre sous les yeux, c’est que du bon !

On commence avec une question existentielle : je pars ou je reste ? J’ai hésité pour ce morceau d’ouverture, mais mon amie Delphine (ma beta lectrice number one, celle qui lit les chapitres au fur et à mesure) m’a soufflé cet incontournable. Comment ne pas y avoir pensé ? Il colle tellement bien à ce mélange de peur et d’excitation à la veille du départ de Madie.

La plage, le soleil couchant, un beau surfer… le début d’une histoire pour Madie. Et pour moi des souvenirs de la fac, de mes balades en skate avec mes pantalons baggies un peu pourris, les tentatives de coloration rose des cheveux, et les paillettes qu’on semait partout.

Gran, la grand-mère de Madie, n’a pas la langue dans sa poche. Et quand elle voit sa petite-fille stagner, elle lui dit en gros :  » T’attends quoi ? Bouge tes fesses ! ». J’adore Gwen Stefani et j’aime encore plus le fait qu’on retrouve dans le clip Alice et son Lapin blanc  que j’évoque d’ailleurs dans l’un des premiers chapitres.

Pour ceux qui ont lu la première version du roman, c’était ici le Whenever Wherever de Shakira qui résonnait sur la plage. Remplacée maintenant par cet hymne incontournable et joyeux des Beach Boys, une chanson qui parle de futur heureux, de rêves à deux. Idéal pour un flash-back où les protagonistes se projettent dans un avenir sans nuage.

Hello ? Is there anybody out there ? Ça vous est déjà arrivé de vous sentir comme anesthésié ? Dans votre vie de tous les jours ? Il ne se passe pas grand-chose, on pourrait même passer à côté de vraies beautés, mais dans le fond… c’est confortable…

Je suis la seule à avoir chanté cette chanson à tue-tête, à l’époque ?? Alicia Keys, quelle voix !

Le petit bonus avec cette chanson d’Alanis Morrissette, c’est qu’en plus de coller à ce passage du livre, elle parle d’Inde… ce que je n’avais pas du tout réalisé à l’époque de sa sortie.

Je ne pouvais pas laisser de côté les Beatles, qui sont et demeurent mon plus grand amour musical. J’ai d’ailleurs considéré, à un moment, ne mettre que des chansons des Beatles. Mais comme le film Accross the universe avait déjà fait ça merveilleusement, j’ai opté pour la diversité et offert aux fabulous four ce passage tout en douceur (et en sitar), ou Madie s’ouvre à nouveaux horizons.

J’ai hésité, ici, entre cette version et celle de Freddy Mercury. Finalement ce sont les Platters qui chantent dans ce souvenir car j’ai gardé Freddy et Queen pour un autre passage. Mais quel plaisir de voir ce clip, quelle élégance… Drôle de voir aussi comme ce titre est gai alors que les paroles sont si tristes. Alors Madie, on fait semblant ?

Je suis tombée amoureuse des Guns N’ Roses au collège. Ma copine Nathalie vendait Use Your Illusions 1 et 2. Je les ai achetés. Les ai écoutés en boucle pendant des mois. J’aurais aimé inclure dans le livre Civil War, ma préférée, mais celle-ci est géniale et colle si bien avec ce souvenir difficile.

Mais ouais, dans la vie faut pas s’en faire, c’est une évidence ! Je ne sais pas si vous avez comme moi le goût des vieilles chansons françaises… J’ai passé mon enfance à écouter Piaf, Brassens, Brel… et parfois un peu de Maurice Chevalier aussi ! D’où ce titre guilleret. Et je suis dingue de sa voix !

J’ai tellement de souvenirs attachés à ce titre. Des vacances, des soirées, et le film Charlies’s angels évidemment que j’ai vu quelques centaines de fois (au moins). Balancez-moi trois nanas badass et je suis aux anges. Vous avez vu le concert de Beyonce à Coachella l’année dernière ? (Il est sur Netflix. Il est canon). Dans le genre power woman, elle se pose là, Beyonce. Et dans le roman c’est Raphaëlle, la meilleure amie de Madie, qui représente cette féminité assumée, conquérante, cet empowerment féminin, même si elle a, elle aussi, ses moments de doute.

Une balade fort triste et jolie d’un groupe que j’adore : System of a down. Une formation californienne un peu inclassable, tendance rock progressif, des musiciens d’origine arménienne, avec de vrais bon morceaux qui déchirent, qui hurlent, et des riffs de guitare de foufou. Parce que ce n’est sans doute pas très visible dans le roman mais en vrai j’ai une passion pour le hard, le metal, le prog… Ici c’est soft, très mélancolique, et très adapté au souvenir de Madie. J’ai bien dû pleurer, moi aussi, sur ce morceau à un moment de ma vie. (mais écoutez aussi leurs autres titres, ça vaut le détour)

Qui parmi vous a eu sa période Portishead ?? J’étais au lycée, c’était à peu près en même temps que ma frénésie de Bjork, de Tricky, de trip hop en général… J’ai écouté Portishead durant des heures. J’ai chanté avec Beth Gibbons pendant des mois. J’adooooore Portishead. Rien que de relancer ce clip, ça me donne des frissons.

Un délice de mélancolie. Il y a quelque chose d’inimitable dans la voix de Phil Collins et cette chanson, avec ses paroles tellement évocatrices, représente parfaitement ce que ressent mon héroïne à ce point de sa relation. « Regarde-moi. Il n’y a que du vide ».

Un voyage scolaire au collège. Dans le car qui nous emmenait en Angleterre, il y avait la fan de Queen, la fan de Téléphone, et la fan de Police. Voilà comment on s’ouvre les oreilles : en découvrant ce que les autres aiment. On a échangé nos walkman, sans doute. Je devais avoir le dernier album de Michael Jackson dans le mien, je me souviens tellement bien l’avoir écouté en boucle. Dans celui de Nadège il y avait la voix de Freddy Mercury. On a chanté le Cendrillon de Aubert pendant une partie du trajet. Et puis Police, et Sting, même si je ne me souviens plus bien de qui l’avait. Le morceau que j’ai mis dans le roman date de l’année du flashback, il mêle les deux voix envoutantes de Sting et Craig Davis. Je le trouve magnifique.

Madonna… une autre icône. Même quand elle pique du Abba elle le fait bien. Ce morceau-là c’est l’appel de la danse, de la musique, de la vie. C’est Madie qui hésite et qui se décide à faire une petite chose pour elle. Elle tergiverse, évidemment (mais c’est un peu sa marque de fabrique, hein…). J’aurais dû lui écrire une robe rose pour l’occasion !

Je n’ai jamais vraiment pris le temps de me plonger dans Bob Dylan, je le ferai sans doute car les morceaux que je connais me touchent. Celui-là en fait partie. J’aime bien que ce clip montre des voies ferrées, ces rails qui se croisent, les embranchements, car c’est exactement ce que ressent Madie, ce que lui dit cet homme auquel elle renonce, aussi. La vie, ce sont des chemins qui se croisent, des décisions qu’on prend, des portes qu’on ferme… Mieux vaut ne pas trop ressasser ces choix…

Un de mes morceaux préférés du monde entier. Ella + Louis ! Je le trouve tout simplement PARFAIT. Il a une grâce, une élégance, une joie tranquille qui me donne le sourire à chaque fois. Non mais le talent, quoi !

La vie est marrante. Mon père avait emmené sa voiture au garage, j’était petite. Et dans la voiture de prêt qu’on lui a passée au garage, il y avait deux cassettes : un best of d’Elton John et une de Phil Collins. Voilà. Rien que le fait que je m’en souvienne, ça dit à quel point ces deux cassettes ont été importantes pour moi. Et ce clip, là, n’est-il pas mythique ? Pour Madie, c’est toute époque qui revit, une époque de joie avant un événement tragique. Proust avait sa madeleine, mais combien d’entre nous ont des morceaux comme déclencheurs de souvenirs ? Beaucoup, j’en suis sûre…

Ah ! De la musique française contemporaine, finalement ! J’aurais pu mettre Daft Punk aussi. Ou Justice. Ok, ils ne chantent pas en français… Dans ce flash-back Madie traverse un passage décisif. Elle attend une réponse, et quand elle arrive… et bien la chanson dit le reste.

Ça y est, ça chante en français ! Merci, tellement, à Cali pour cette chanson incroyablement dure et guillerette. Il faut bien du talent pour chanter le désamour et donner envie de danser en même temps.

Et voilà Queen : génialissime, fascinant, extraordinaire Queen. Vous avez vu le Biopic ? Ici c’est un souvenir particulièrement dur pour Madie, et ce morceau lourd, sombre, lui correspond parfaitement. Le spectacle continue, même si on s’y refuse au départ.

Dernier flash-back pour Madie, un souvenir de douceur et de tendresse. Joli et un peu triste, comme cette chanson. Qui va montrer ses vrais couleurs après ce passage ?

Voilà pour les souvenirs de Madie ! Mais je ne vais quand même pas vous laisser sans partager les morceaux que Madie écoute en Inde ! Voici donc en bonus :

la bande-annonce du film Neal’N’Nikki avec la chanson-titre… si vous vous souvenez, c’est le film que va voir Madie à Jaipur, celui qui choque les spectateurs locaux. Ceci dit cette pauvre Nikki est à moitié à poil tout le temps…

Musique et danse traditionnelle à Jaisalmer :

Encore de la musique du Rajashtan, ce qu’entend par exemple Madie lors du spectacle de danse à la Bagore ki Haveli d’Udaipur :

Mon coup de coeur : Dilbara, tiré du film Dhoom, sorti un an avant son voyage. Un carton monumental. À l’époque où j’étais en Inde, on entendait encore régulièrement ce morceau partout, sur les postes, dans les boutiques… Je l’ai même écouté en bateau sur un vieux transistor et c’est un souvenir mémorable. C’est tout Bollywood qui brille ici : les chansons impossibles à se sortir de la tête, les chorégraphies à mourir de rire, le jeu d’acteur imparable… j’adore. Prenez le temps de l’écouter, et si vous pouvez, regardez le film en entier !

Lors des Aarti, Mataji, les sâdhus et Madie psalmodient Aum. Je vous laisse savourer la beauté de cette syllabe sacrée :

Et voici le Hanuman Chalisa, chant qui raconte les exploits du dieu-singe Hanuman. C’est le genre de choses qu’on chante dans les ashrams, dans les temples… pour se remémorer ce passage du Ramayana. L’orchestration est moderne mais le texte date du XVIè siècle.

Un film que j’ai vu à Jaipur, que Madie a peut-être vu aussi dans la suite de son périple… Rang de basanti :

 

J’espère que vous avez aimé cette balade musicale, n’hésitez pas à me donner vos impression en commentaires !!

Publicité

3 Replies to “La bande originale de C’est encore loin, le bonheur ?”

  1. Bonjour Amélie,
    Merci pour belle playlist… Elle illustre vraiment bien les différents moments… C’est drôle comme certains morceaux de musique peuvent raviver certains souvenirs parfois enfouis très très loin. Pour moi, les Beach Boys et Freddy Mercury restent le top du top !! En tout cas, un grand merci pour ce livre, « extra génial » comme sait le dire ma petite fille, Pilar !!
    Pleins de petits bonheurs pour vous et votre jolie famille…
    Isa

    Aimé par 1 personne

    1. Merci !!! Je ne sais pas pourquoi j’ai loupé ce message mais… oui !!! La musique c’est tellement évocateur, ça fait resurgir des moments, des ambiances… c’est un peu magique ! Plein de bises à vous et à Pilar !!

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s